Née à San Diego (Californie), États-Unis, en 1958

Née en Californie, Anne Ashton s’installe au Québec après des études en art à l’Université de San Diego. Son travail est inspiré par la nature dans ce qu’elle a d’imprévisible et d’étrange. Ashton recherche et dépeint la beauté qui se cache dans certains éléments naturels jugés parfois inutiles ou menaçants. Elle avoue elle-même avoir un penchant pour les phénomènes incontrôlables tels que les volcans, les tornades, les déserts. Souvent, une seule toile ne suffit pas à l’artiste pour cerner les sujets complexes qu’elle représente. Plusieurs de ses œuvres se déploient donc en série, offrant un agencement de plusieurs tableaux permettant de mieux illustrer l’idée de départ ou la transformation d’un phénomène. Les créations d’Anne Ashton font partie de nombreuses collections publiques et privées au Canada et aux États-Unis. Depuis 2009, cette artiste aguerrie enseigne la peinture à l’Université McGill de Montréal.

Cette œuvre est un assemblage de représentations d’êtres vivants, d’astres et d’ossements. L’artiste y soumet une alternative au « grand cycle de la vie » tel qu’on le conçoit depuis le Moyen-Âge. Face à la suprématie de l’être humain énoncée dans la proposition médiévale, Ashton nous offre plutôt une classification basée sur l’interdépendance : la relation et le lien entre tous les chaînons. Pour elle, chaque être ou élément de la terre possède une beauté unique et une valeur le connectant aux autres pour former une grande chaîne de possibilités infinies. L’œuvre fait aussi référence aux courses nommées « enduro ». Ces courses sont des compétitions de moto tout-terrain se déroulant en partie sur des chemins interconnectés, ouverts à la circulation. Enduro est un polyptyque sur la relation entre les forces de tous les éléments de la nature et des êtres vivants.

© Anne Ashton (détails)