Sarah Robertson
Les Tulipes roses
- Date de production
- 1936
- Technique d'expression
- Huile sur panneau de fibre de bois
- Dimensions
- 56,3 x 46 cm
Montréal, 1891- Montréal, 1948
Sarah Robertson est une artiste-peintre montréalaise. Issue d’une famille aisée ayant tout perdu à la suite d’une faillite, elle fait ses études à l’école de L’Art Association of Montréal et obtient plusieurs bourses, ce qui lui permet, selon toute vraisemblance, de poursuivre son éducation artistique. Dès son entrée dans le groupe de Beaver Hall, elle devient une des figures centrales de cette association d’artistes montréalais engagée à élaborer une vision différente de l’art. Ses œuvres, majoritairement des paysages, sont reconnues pour la grande qualité du travail de lumière, du mouvement et des couleurs. Elle affectionne les paysages campagnards et illustre des lieux tels que Chambly, le Lac des Deux Montagnes ou La Malbaie, mais aussi les décors urbains comme le Séminaire des Sulpiciens à Montréal ou la maison-mère des sœurs de Notre-Dame (aujourd’hui le collège Dawson). Au cours de sa carrière, Robertson réalise également des natures mortes, des abstractions et des portraits. Sans se limiter à copier ce qu’elle voit, sa touche dévoile une certaine liberté. Sélectionnées pour plusieurs grandes expositions internationales, les œuvres de Sarah Robertson ont contribué à faire connaître l’art canadien à l’étranger.
L’œuvre Les Tulipes roses est une nature morte moderne. À la manière d’une nature morte, la peintre Sarah Robertson a mis en scène des végétaux, mais l’intérêt de cette composition repose aussi sur le dynamisme de l’ensemble. Les formes présentes aussi bien à l’avant qu’à l’arrière-plan semblent désordonnées, envahissantes. Elles créent du mouvement dans le tableau. L’expressivité dans la représentation des éléments floraux, plantes, fleurs, arbres, contraste avec la géométrie figée des édifices et des toits. Les couleurs se répètent à l’avant et à l’arrière : les roses, les bleus et les verts sont omniprésents. Les Tulipes roses est la première œuvre d’art moderne à intégrer la collection du Musée national des beaux-arts du Québec.