Eddy Firmin dit Ano

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Date de production
2016
Technique d'expression
Céramique, métal et or
Dimensions
34,4 x 20 x 9,8 cm
À propos de Eddy Firmin dit Ano

Né à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), France, en 1971

Artiste d’origine caribéenne, Eddy Firmin tente de transposer les codes aux arts plus traditionnels des Antilles à l’aide de supports visuels. Il faut savoir que l’expression artistique des peuples des Caraïbes sur des médiums visuels fût longtemps interdite à cause de l’esclavage. Cependant, les opprimés de ces régions ont conservé une tradition d’expression orale et physique à travers le chant, le conte et la danse. Dans ses œuvres, Eddy Firmin tente d’adapter ces pratiques issues du passé africain de ces communautés à travers des pratiques inspirées de son éducation artistique occidentale.

À propos de [pictogramme] (Recherche)

Avec cette œuvre, Eddy Firmin réfléchit au retour incessant de l’esclavage. Autrefois opprimées les unes par les autres, les sociétés d’aujourd’hui se voient opprimées par la surconsommation et le capitalisme. Comme plusieurs autres créations de l’artiste, cette œuvre parle de sa fierté d’être issu d’un peuple ayant survécu à l’esclavage, mais traite aussi du fait qu’il constate que l’histoire se répète sous d’autres formes. Les cinq masques, représentant le visage de l’artiste, explorent les thèmes du colonialisme, du métissage et de la résistance. Firmin ajoute à chacun d’eux des éléments associés à la culture et aux masques africains ainsi que des éléments le liant à l’occident. L’artiste en orne même certains de ce qui semble être des marques de commerce dont les noms ont été légèrement modifiés, symboles de capitalisme et de colonisation. Ces marques rappellent aussi que les esclaves étaient perçus comme de la marchandise.

À vous de jouer!

Activité en lien avec cette œuvre

Suggestions
Suggestions de médias
  • WEBSTER (2019). Le grain de sable : Olivier Le Jeune, premier esclave au Canada.
    Québec (Québec) : Septentrion, 80 p.