Alfred Laliberté
La Chasse-galerie, de la série « Métiers, coutumes et légendes d'autrefois »
- Date de production
- entre 1927 et 1931
- Technique d'expression
- Bronze
- Dimensions
- 39,6 x 59,7 x 23,5 cm
Sainte-Élisabeth-de-Warwick, 1877 - Montréal, 1953
Alfred Laliberté est né en 1877 dans une famille modeste, à Arthabaska dans le Centre-du-Québec. À 18 ans, il s’exile de sa région natale et part étudier le modelage au Conseil des arts et manufactures à Montréal où il y enseignera par la suite. À la fin de ses études, il se rend à Paris avec l’aide d’un bienfaiteur et y produit une grande quantité d’œuvres et d’esquisses. De retour au Canada, il réalise deux statues pour la façade de l’Hôtel du Parlement à Québec ainsi que la fontaine du marché de la toute nouvelle ville de Maisonneuve (aujourd’hui Montréal). Tout au long de sa carrière, Laliberté reçoit de nombreuses commandes de monuments et de bustes d’hommes politiques. Pris au cœur des changements techniques et de l’évolution des mœurs, Laliberté tient aussi à témoigner du passé, entre autres avec la série sur les métiers où il présente plus de 200 bronzes célébrant le terroir. Laliberté, qui ne fait pas de croquis préparatoire pour ses sculptures, fabrique des maquettes en trois dimensions avec de l’argile. Ses œuvres d’une grande maîtrise racontent la société québécoise du début du vingtième siècle.
À propos de La Chasse-galerie, de la série « Métiers, coutumes et légendes d'autrefois »La légende de la chasse-galerie est sans aucun doute l’une des plus célèbres du terroir québécois. Œuvres d’art, contes, chansons, courts et longs métrages, elle a animé l’imaginaire de bien des artistes. Selon la version popularisée par Honoré Beaugrand en 1891, ce récit raconte l’histoire de bûcherons qui, partis travailler dans un camp pour tout l’hiver, concluent un pacte avec le diable pour pouvoir passer la veille du jour de l’An auprès de leurs parents et de leurs amis. Ce dernier leur offre un moyen de transport inusité : un canot volant. Attention : s’ils utilisent des mots sacrés, s’ils touchent un clocher d’église en chemin ou s’ils partent en retard, leurs âmes lui appartiendront à jamais! Sur cette œuvre comme sur bien d’autres de l’artiste, les traces d’outils sont apparentes et accentuent les textures. Cette sculpture en bronze fait partie d’une série d’œuvres intitulée Métiers, coutumes et légendes d’autrefois.
