Pierre & Marie
Un peu d'éternité
- Date de production
- 2019
- Technique d'expression
- Fonte d'aluminium, peinture et fil doré, 1/1
- Dimensions
- 334 x 36,4 x 12,7 cm
Pierre Brassard né à Summerside (île-du-Prince-Édouard) en 1978; Marie-Pier Lebeau Lavoie née à Québec en 1983
Pierre Brassard et Marie-Pier Lebeau forment depuis 2008 le duo d’artistes Pierre & Marie. Provenant des métiers d’art et formés en ébénisterie, c’est en travaillant le bois qu’ils ont commencé leur carrière artistique. Leurs œuvres sont généralement construites à partir d’objets ou d’image d’objets provenant de la culture populaire et présentés dans des mises en scène tragi-comiques. Proposant des images à la fois intimes et universelles, leurs créations comportent souvent un aspect lumineux, scintillant, voire métallique. Le duo travaille autant l’espace où ses œuvres sont exposées que ses créations elles-mêmes. Pour lui, le lieu d’exposition est aussi un matériau à transformer, à façonner. Sculptures, œuvres textiles, photographies et installations, ses œuvres sont souvent de petits récits laissant transparaître sa réflexion sur la société actuelle. Les thèmes comme le chaos, l’artifice, le merveilleux, la beauté et le désenchantement se retrouvent au cœur de sa pratique artistique. En 2020-2021, il s’est vu confier la réalisation de la 6e édition du parcours Lumière sur l’art, un sentier lumineux qui se déploie sur l’avenue Cartier, entre le chemin Sainte-Foy et la Grande Allée.
À première vue, il s’agit d’un ballon suspendu au plafond, souvenir d’une fête d’enfants terminée ou d’une Saint-Valentin heureuse. Cependant, ce ballon figé, immobile, relié au sol par une ficelle est en fonte d’aluminium, un matériau lourd et solide servant entre autres à fabriquer des poêles pour la cuisson des aliments. Dans cette œuvre, la réalité représentée, un objet léger, aérien et malléable contraste complètement avec la réalité physique de l’œuvre qui elle est massive et rigide. Ce réalisme est rehaussé par la représentation exceptionnellement précise de la texture fripée et des reflets métalliques. Fixée au plafond, Un peu d’éternité peut facilement se fondre dans le décor ambiant, mais la corde qui rattache l’œuvre au sol, nous rappelle sa présence et fait voyager notre regard du bas vers le haut et du haut vers le bas. Cette pièce fait partie d’une série de trois ballons réalisés sur une période de quatre années.