Angèle Verret

Petite Fugue nº 4

Date de production
2012
Technique d'expression
Acrylique sur toile montée sur panneau de bois
Dimensions
91,4 x 91,8 cm
À propos de Angèle Verret

Née à Montréal en 1942

Angèle Verret est une artiste montréalaise reconnue pour son approche inusitée de la peinture. Elle développe un intérêt pour l’abstraction dans les années 1990, s’intéressant alors aux accidents et aux aléas du processus de réalisation d’un tableau. Dès lors, elle crée des images en employant des méthodes novatrices et des outils inattendus ; elle expérimente sans chercher à créer du sens. Bien qu’abstraites, ses peintures donnent souvent l’illusion d’être des photographies, voire des plans très rapprochés de montagnes, de vagues déchaînées, de pores de peau, etc. Sa production reflète son intérêt pour les liens qui unissent la photographie et la peinture, tels que les formats, les supports, le rapport au temps et surtout l’importance de la lumière. À travers sa prolifique carrière, Verret participe à de nombreuses expositions collectives et ses œuvres font partie de différentes collections, publiques et privées. En 2001, elle reçoit le prix Graff, décerné à un artiste québécois en mi-carrière, toutes disciplines confondues, s’étant illustré par la qualité de son travail.

À propos de Petite Fugue nº 4

Appartenant à une série de 9 du même nom, cette œuvre d’Angèle Verret entretient un lien évident avec la photographie. Dans son dégradé de valeurs de gris, Petite fugue no 4 donne l’impression d’une rivière gelée marquée par le passage de patins ou d’une végétation, un désordre de formes non identifiables, mais évocatrices. Sur la surface de la toile, les épaisseurs de peinture liquide se superposent en minces couches que Verret verse les unes sur les autres. La composition finale est largement influencée par des critères extérieurs à la main de l’artiste : les variations de température, la vitesse de séchage, les bulles, les plis et les accidents. Malgré cette grande place laissée au hasard, on sent tout de même le geste, on sent le mouvement. D’une couche à l’autre, les effets sont sélectionnés et mis en valeur. Il y a une recherche autour de la lumière et de la profondeur dans ce travail par accumulation. Un jeu entre le flou et la précision photographiques apparaît aussi dans l’œuvre. Peint avec une méthode exploratoire inusitée ‑ la manipulation de préservatifs remplis d’eau sur une toile enduite de peinture ‑, ce tableau traduit bien le désir d’exploration de l’artiste et la riche créativité du hasard.

Suggestions
Suggestions de médias
  • ROCHEFORT, Jean-Claude (2011). Tableaux. Des étendues de mirage..
    Montréal : Galerie Roger Bellemare, 119 p.