Joseph Légaré
L'Incendie du quartier Saint-Jean à Québec, vu vers l'ouest
- Date de production
- entre 1845 et 1848
- Technique d'expression
- Huile sur toile
- Dimensions
- 82 x 110,7 cm
Québec (Québec), 1795 - Québec (Québec), 1855
Joseph Légaré est une des grandes figures de l’histoire de la peinture au Canada. Il excelle dans la représentation de scène de son époque autant que dans la réalisation de paysages ou de tableaux historiques. Impliqué socialement et politiquement, Légaré prend position et s’intéresse aux questions d’actualité. L’artiste affectionne particulièrement les tableaux religieux des grands maîtres européens. Il se spécialise d’ailleurs dans les copies de ces tableaux qu’il exécute pour différentes églises québécoises. Tout au long de sa carrière, il insère dans ses œuvres certains éléments empruntés dans quelques-uns de ces chefs-d’œuvre. Il fut également le maître-peintre de quelques apprentis, dont Antoine Plamondon qui deviendra un des grands portraitistes du Bas-Canada. Durant toute sa vie, Joseph Légaré collectionne les œuvres et partage son goût pour les beaux-arts avec le public.
À propos de L'Incendie du quartier Saint-Jean à Québec, vu vers l'ouestCette scène grandiose s’est bel et bien produite, le samedi 28 juin 1845. Le feu éclata en pleine nuit et les vents violents le propagèrent rapidement. Le quartier fut entièrement détruit. Il y eut plusieurs morts et blessés et des milliers de personnes se retrouvèrent à la rue. Légaré, qui possédait lui-même une maison rue Saint-Jean, fût aussi touché par le drame. Lorsque l’incendie éclate, il se rendit donc, comme beaucoup de citoyens, sur les remparts et constata l’ampleur de la catastrophe. Il en fera une description très précise dans un journal de l’époque. Ce tableau est l’un des trois tableaux de Joseph Légaré relatant le terrible incident. Il fait d’abord une esquisse de la scène, puis il produit deux perspectives différentes de l’événement à partir de deux points de vue opposés (l’est et l’ouest). Ses œuvres peuvent faire penser au photojournalisme et rendent compte non seulement de l’intensité du feu, mais de la présence des sinistrés, témoins impuissants de la scène.